Le blues des exilés fiscaux, confinés hors des frontières
Le blues des exilés fiscaux, confinés hors des frontières
«J’ai peur que ma mère meure, confie V. un dimanche soir dans la pénombre d’une rue de Neuilly. Si ça se passe quand je suis en France, ils vont m’assassiner!» poursuit cette jolie trentenaire. Le «ils» ne désigne pas une mafia redoutable mais bien les agents de Bercy. Pour échapper aux 45% de droits de succession imposés au décès de sa mère, héritière d’une entreprise industrielle, V. s’apprête à déménager avec son mari et leurs enfants scolarisés. «Partir à Bruxelles va être difficile: je vais avoir l’impression de retrouver une ville provinciale, déplore-t-elle, mais on n’a pas le choix.» Son calcul a été rapide: en Belgique, l’héritage d’une entreprise familiale n’est pas taxé, à condition que les ayants droit poursuivent l’activité.
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