Non, les expatriés français ne sont pas des exilés fiscaux !

MIEUX FISCAL INVESTISSEMENT EN ANDORRE. Andorre propose des avantages multiples et permet aux entreprises et aux personnes physiques de se libérer de la pression fiscale considérable exercée par l’administration fiscale. Mieuxfiscal est spécialisé dans l’optimisation et l’expatriation fiscale afin de redonner de l’oxygène aux entreprises et aux particuliers. La Principauté d’Andorre : un pays coopérant à faible fiscalité Créer son entreprise en Andorre. Devenir résident andorran. La Principauté d’Andorre : un pays coopérant à faible fiscalité. Malgré les idées reçues, Andorre n’est pas un paradis fiscal, mais un pays coopérant à faible fiscalité. En 2015, la France et l’Andorre signent une convention de non double imposition. Andorre respecte par ailleurs l’échange d’information sur des données fiscales des non-résidents ainsi que la déclaration des bénéficiaires effectifs : Andorre et ses agents économiques sont en conformité avec l’ensemble des directives internationales.

Non, les expatriés français ne sont pas des exilés fiscaux !

Non, les expatriés français ne sont pas des exilés fiscaux !

 

Non, les expatriés français ne sont pas des exilés fiscaux !

Non, les expatriés français ne sont pas des exilés fiscaux !

Par Ludovic Lassauce, Français établi à Singapour, expert en technologies de l’information, IoT et 5G, directeur des produits pour une start up sino-américaine.

La France devrait être fière de sa communauté hors frontières. Nous composons de fait la première force d’influence du pays, véhiculant sa culture et ses valeurs, faisant la promotion de ses produits, de ses services et contribuant ainsi au produit du commerce extérieur. Pour l’élection présidentielle à venir, pourrons-nous compter sur un candidat qui saura nous comprendre sans nous caricaturer en exilés fiscaux ?

Selon le ministère des affaire étrangères, nous serions environ 2,5 millions de citoyens français établis hors de nos frontières. A titre de comparaison, c’est un million de plus que l’agglomération lyonnaise. En vingt ans, le nombre d’expatriés français a augmenté de 52%. Alors que l’INSEE répertoriait 160.000 départs vers un pays étranger en 2006, ils étaient 270.000 en 2018. Le taux d’émigration en France reste cependant très en retrait par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE. Cela signifie-t-il que la France n’encourage pas suffisamment ses concitoyens à explorer le monde ? Il serait dommage de rompre ainsi avec la grande tradition d’explorateurs et d’esprits aventureux des siècles précédents qui ont su s’établir à travers le monde et élever le pays au rang de grande nation dont la voix compte sur tous les continents…

Le phénomène ne se limite pas à une conjoncture nationale. Dans un monde globalisé, les compétences, les opportunités, les rencontres ou simplement la curiosité poussent à franchir les frontières plus facilement. Que ce soit dans un pays voisin (l’UE et la Suisse restent les principales destinations des Français expatriés) ou dans une économie florissante du Sud-Est asiatique, vivre et travailler à l’étranger ne signifie pas tourner le dos à la France. Un exemple personnel peut l’illustrer. Il y a quelques années, alors que j’occupais les fonctions de directeur d’une société d’État singapourienne active dans le secteur de l’énergie, j’avais importé la technologie de pointe d’une startup française, permettant ainsi son implantation en Extrême-Orient mais aussi la création d’emplois en France. D’autres compagnies ont connu des opportunités similaires tout autour de la planète. Nous composons une force indispensable pour l’économie française. Sans les expatriés, les capacités d’exportation de la France seraient freinées et l’impact sur l’emploi se ferait cruellement ressentir en France. Malheureusement, cet état d’esprit peine encore à être compris en France, notamment par des dirigeants à la critique démagogique et aux rentrées fiscales insuffisantes. Nous avons ainsi eu le sentiment de servir de boucs-émissaires lorsque François Hollande nous a volontairement désignés comme exilés fiscaux, en omettant bien sûr de préciser que nous payions légalement des impôts à l’étranger. Cette étiquette fallacieuse excusait alors les injustices fiscales comme la CSG pour les revenus fonciers et la tranche supplémentaire à 30% sur les revenus français. Généralement, quand un dirigeant, gauche ou droite, nous tend la main, c’est pour chercher notre portefeuille. Inversement, nous sommes également dépendants de l’image internationale de la France. Son déclassement économique, culturel et diplomatique à l’échelle internationale impacte la façon dont nous sommes perçus dans nos pays d’accueil.

Dans quelques semaines, nous serons amenés, comme tous citoyens français, à nous exprimer sur le choix du prochain président. Il est évident, pour les expatriés de longue durée, que nous nous tournerons vers un candidat qui reconnaisse notre communauté sans la considérer comme un groupe d’exilés fiscaux. Il faut aussi qu’il comprenne sa diversité. Les Français de l’étranger ne forment pas un groupe homogène. Le fonctionnaire ou le cadre expatrié par son employeur n’a pas les mêmes besoins qu’un Français établi durablement sur une nouvelle terre, où il prend souvent racine à travers son conjoint et ses enfants ; ou bien que l’étudiant en programme d’échange.

Ces différences ne changent rien à nos droits de citoyens. Tout Français de l’étranger peut avoir envie de retrouver son pays. Certains envisagent d’y passer leurs vieux jours. Comment seront-ils accueillis ? Avec des droits moindre qu’un clandestin ? Rappelons que le président Macron a porté la durée d’obligation de cotisation à l’assurance maladie à 15 ans au lieu de 1 trimestre, rendant ainsi l’accès aux soins impossibles aux Français de l’étranger qui viendraient prendre leur retraite dans leur pays ; tout en étant assujetti aux mêmes contributions. Alors même que des soins gratuits sont proposés à tous ceux qui arrivent sans avoir jamais contribué… C’est vraiment paradoxal que seul Eric Zemmour, le candidat plutôt souverainiste ait pensé à nous adresser des voeux  avec une parfaite connaissance de ces problèmes qui nous touchent directement : augmentation des frais de scolarité, diminution des bourses scolaires, rallongement de la durée de cotisation, impôts, réduction de l’état et des services consulaires… On attend désormais ses propositions et on aimerait que les autres candidats s’intéressent également à notre sort. Un mandat nous a permis de voir Emmanuel Macron à l’œuvre. On est curieux de savoir ce que propose Valérie Pécresse ou Christiane Taubira. Quant aux candidats de gauche, on imagine qu’ils n’ont qu’une envie : nous taxer.

En tous les cas, les candidats feraient bien de s’intéresser de prêt à notre sort. Car outre le fait que nous sommes de plus en plus nombreux et représentons un corps électoral non négligeable, nous comptons bien faire peser nos voix. Certains d’entre-nous aimeraient bien pouvoir rentrer dans un pays en meilleur état, d’autres s’y intéresse, par amour de la France ou parce qu’ils y ont encore de la famille. Mais tous, nous avons compris que, quel que soit l’endroit d’expatriation, notre image à l’étranger dépendait de notre pays d’origine et pour cette raison, il nous importe que le ou la prochain(e) président(e) prenne soin de la grandeur de la France.

Ludovic Lassauce
Français établi à Singapour, expert en technologies de l’information, IoT et 5G, directeur des produits pour une start up sino-américaine.

TEXT PROPIETAT: https://www.entreprendre.fr/non-les-expatries-francais-ne-sont-pas-des-exiles-fiscaux/

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