Expatriation : le déni français
Expatriation : le déni français
Il y a 10 ans, l’éminent Gérard Depardieu assénait, dans une lettre ouverte ouverte au Premier ministre de François Hollande :
« Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés. »
Connue de tous, cette remarque cinglante fait suite à une réaction épidermique de l’acteur face au poids de l’administration fiscale, mais aussi de l’état d’esprit général qui anime la classe politique française. Tout comme Depardieu – et bien d’autres avant et après lui – les exilés fiscaux sont régulièrement qualifiés de joyeux qualificatifs, entre autres : « minables », « voyous » faisant preuve d’une « absence totale de civisme ». Cette rhétorique traduit une mentalité esclavagiste ; les contribuables ayant toujours des comptes à rendre à l’État français, où qu’ils soient dans le monde.
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