«D’un seul coup, c’est devenu évident que je ne pourrais rien faire d’autre qu’actrice» : les confidences de Josiane Balasko sur franceinfo

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«D’un seul coup, c’est devenu évident que je ne pourrais rien faire d’autre qu’actrice» : les confidences de Josiane Balasko sur franceinfo

"D'un seul coup, c'est devenu évident que je ne pourrais rien faire d'autre qu'actrice" : les confidences de Josiane Balasko sur franceinfo

 

"D'un seul coup, c'est devenu évident que je ne pourrais rien faire d'autre qu'actrice" : les confidences de Josiane Balasko sur franceinfo

«D’un seul coup, c’est devenu évident que je ne pourrais rien faire d’autre qu’actrice» : les confidences de Josiane Balasko sur franceinfo

Tous les jours, une personnalité s’invite dans le monde d’Élodie Suigo. Aujourd’hui, l’actrice, réalisatrice et romancière, Josiane Balasko. Sa pièce, «Un chalet à Gstaad», joue les prolongations au Théâtre des Nouveautés à Paris.

Josiane Balasko est actrice et réalisatrice, scénariste, romancière et dialoguiste. Cette touche-à-tout, membre également de la troupe du Splendid ou de celle des Enfoirés, a été césarisée trois fois. En 1996 pour Gazon maudit avec le César du meilleur scénario et en 2000 et 2021 avec deux César d’honneur.

Actuellement, elle est sur scène avec sa pièce Un chalet à Gstaad au Théâtre des Nouveautés à Paris. Elle joue le rôle de Françoise, la femme d’un homme très riche, tous deux exilés fiscaux. Françoise comble ses journées avec des soins d’esthétique, en buvant du whisky, en multipliant les tête-à-tête avec son amant et en recevant aussi des amis, parfois qu’elle n’a pas forcément envie de recevoir. C’est le cas pour un couple en particulier, Alicia et Grégoire. Lui, industriel fils à papa, elle, aristocrate et bête à manger du foin. Ce couple décide d’inviter à ce dîner leur coach spirituel.

franceinfo : On va dire que votre pièce est un peu un message d’espoir, mais c’est surtout un besoin que vous avez eu de parler de la bourgeoisie et du décalage qu’il peut y avoir entre les bourgeois et la vraie vie.

Josiane Balasko : Ce sont des bourgeois très riches qui ne savent pas ce qu’est le RSA. Ce sont des gens que je ne connais pas, vraiment, ou que j’ai dû peut-être entrapercevoir, mais sans jamais les fréquenter. Donc ce sont des portraits qui sont imaginaires, certains sont exilés fiscaux. Ils se reçoivent entre eux, pas forcément parce qu’ils s’apprécient, mais c’est parce qu’ils n’ont pas trop le choix. 

Vous avez toujours eu cette plume affûtée, ce besoin aussi de dire des choses et de ne pas oublier d’où vous venez. 

«D’un seul coup, c’est devenu évident que je ne pourrais rien faire d’autre qu’actrice parce que je n’avais rien d’autre et que j’avais un certain don pour faire rire. Pour moi, c’était le théâtre, pas le cinéma.»

Josiane Balasko 

à franceinfo

Peut-être que maintenant, pour les jeunes, la célébrité, c’est trouver un rôle, c’est passer à la télé. Nous, c’était se produire sur une scène et c’est comme ça que la troupe du Splendid est née.

Et l’écriture ? C’est ce qui permet aussi de dire des choses, de continuer à rester soi-même, de ne pas oublier d’où l’on vient.

Nous, on a écrit parce qu’il fallait qu’on joue et qu’il n’y avait rien pour nous. On était pas du tout dans les cases.   

C’est l’imaginaire qui vous amène jusqu’à cette passion. Vous avez eu des soucis de santé, enfant, vous dessiniez beaucoup.

Oui, j’ai eu des rhumatismes articulaires aigus. C’est une maladie qui n’existe plus, du moins en France. C’est à la suite d’angines mal soignées. On se retrouvait au lit assez longtemps et ça faisait un mal de chien, je me souviens de ça. J’ai commencé à lire beaucoup parce que la télé n’existait pas donc on était obligé de s’évader autrement. Et à dessiner aussi parce que je pensais… ma mère pensait que j’étais géniale. Dieu merci, je ne l’ai pas écoutée et j’ai pensé qu’il fallait que j’arrête le dessin et l’art très vite pour faire autre chose.

Que vous a transmis votre mère ?

Le travail, le goût du travail. Je l’ai toujours vu travailler.

Il y a eu beaucoup de féminin dans votre vie, dans votre enfance. Votre père est décédé quand vous aviez 14 ans.  

J’ai ma grand-mère, ma mère. Des femmes qui travaillaient. Elles s’occupaient d’un petit bistrot. J’ai toujours vu ma mère suer sang et eau dans la toute petite cuisine où elle me disait : «Je pue la frite !» parce qu’il fallait faire des steaks-frites, c’est ce que mangeaient les gens, très vite.

J’ai l’impression que le travail ne vous a jamais fait peur, mais que vous avez toujours eu besoin d’apprendre encore un peu plus comme si vous aviez eu du mal à vous faire confiance.

Quand on travaille en groupe, la confiance est partagée donc ça donne une force. Après, très vite, j’ai voulu travailler seule car j’avais des choses à dire différentes avec un humour qui n’était pas forcément l’humour commun de la troupe.

Il y a une personne qui vous a fait confiance, c’est Bertrand Blier. Il va vous offrir, enfin, une possibilité de sortir des rôles dans lesquels on vous connaissait avec le film Trop belle pour toi, en 1989.

Je crois que c’est le seul metteur en scène à qui j’ai dit : j’ai envie de travailler avec vous. On a découvert ses premiers films, on avait la vingtaine, la France était giscardienne et d’un seul coup, tu avais un film qui puait la liberté, iconoclaste. Et nous on a été complètement fascinés par ça. Donc tourner dans un film de Blier, c’était important.

Est-ce que c’est parce que vous avez toujours recherché à être libre ?

Libre, oui. Libre de faire ce que j’ai envie de faire. Je dis oui ou non à quelque chose alors que parfois c’est difficile parce qu’il faut vivre et qu’on n’a pas toujours la possibilité de dire non.

«On n’est jamais libre. La liberté totale, ça n’existe pas. Mais je suis libre de mes choix de travail en tout cas.»

Josiane Balasko 

à franceinfo

Cette liberté vous l’avez à travers votre écriture. Dans Un chalet à Gstaad vous dites des choses très fortes. Vous avez aussi traité la prostitution masculine, du handicap mental. Beaucoup disent que Gazon Maudit a fait évoluer les mentalités. Ça vous touche ?

Oui, ça me touche. Il y a des filles qui sont venues me voir, mais bien longtemps après, quand j’étais en tournée pour me dire que grâce à ce film, elles avaient pu en parler. Ça, c’est bien.

Après, il y a eu les rôles dramatiques qui ont beaucoup marqué, notamment Cette femme-là de Guillaume Nicloux, en 2003. Ça fait du bien aussi de montrer autre chose, qui on est ?

Ça fait partie du métier d’actrice. Et c’est vrai qu’après Trop belle pour toi, ça n’a rien donné, les metteurs en scène ne se sont pas dit : «Mais alors, qu’est-ce qu’il se passe ? Elle peut jouer autre chose que des comédies ?» Non.

Vous le regrettez ?

Non. À l’époque, je ne le regrettais pas parce que je savais que ça se passerait comme ça. J’étais dans un paysage de metteurs en scène très machos. Moi, j’aime beaucoup les films de François Truffaut sauf qu’il pouvait dire d’énormes conneries. Il a dit, par exemple : «Un bon film, c’est faire dire de jolies choses à une jolie femme«*. Donc je n’étais pas assez jolie pour dire de jolies choses et je n’avais pas de place, mais je le savais. Alors, je leur faisais un doigt d’honneur mental et je me disais : mais je me ferai ma place et je m’écris mes trucs.

Pour terminer, qui est Josiane Balasko ?

Ça, je n’en sais rien, il faudrait que je lui demande ! Quelqu’un qui essaie le plus possible d’être normal.

TEXT PROPIETAT: https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-d-elodie/d-un-seul-coup-c-est-devenu-evident-que-je-ne-pourrais-rien-faire-d-autre-qu-actrice-les-confidences-de-josiane-balasko-sur-franceinfo_5355439.html

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